Nos fiches pratiques

Nos fiches conseils

PENDANT LA GROSSESSE

Un moment fort en émotions ! A réaliser sans précipitation…

Pharmacie ou laboratoire d’analyse ?

La plupart des tests urinaires vendus en pharmacie sont fiables à 99 %, à condition de suivre à la lettre les instructions de mode d’emploi, notamment sur le temps d’attente. Mais seul le dosage sanguin réalisé en laboratoire est sûr à 100%.

Quand ?

Réaliser le test trop tôt, c’est prendre le risque de passer à côté d’une grossesse. Rien ne sert donc de courir à la pharmacie sans attendre la date présumée des règles !

L’hormone de grossesse Béta-HcG est sécrétée dès le 8ème jour après la fécondation. Deux jours après, soit avant de s’apercevoir du retard des règles,  elle est détectable dans le sang, mais sa quantité dans les urines est encore trop infime pour être décelée par un test vendu en pharmacie.

Mieux vaut attendre la date estimée des règles, voire le 5ème jour de retard de règles, avant d’utiliser un test urinaire de grossesse.

Notre conseil

Faire le test sur les premières urines du matin : la concentration de l’hormone de grossesse est alors maximale.

Le début d’une grossesse se manifeste souvent par de l’inconfort. Mais c’est pour la bonne cause !

L’absence de règles

Chez une femme ayant un cycle menstruel régulier en dehors de toute contraception, l’absence de règles est le premier signe d’une grossesse. Mais lorsqu’on est sujette aux cycles irréguliers, il ne faut pas forcément s’y fier… D’autant qu’il est possible d’avoir des douleurs dans le bas ventre en début de grossesse, comme si les règles allaient arriver.

S’il s’agit du premier cycle après l’arrêt d’une contraception hormonale, celui-ci peut d’ailleurs être plus long que la normale, votre corps reprenant son fonctionnement pour retrouver ses cycles naturels.

Chamboulement hormonal

Entre perturbations prémenstruelles et signes annonciateurs de grossesse, il n’est pas toujours facile de faire la différence… Mais c’est parfois l’ensemble des symptômes qui peut mettre sur la voie :

  • des seins tendus, sensibles voire douloureux, plus volumineux ;
  • l’aréole des mamelons qui devient plus foncée ;
  • une fatigue inhabituelle, voire une hypersomnolence ;
  • une hypersensibilité inhabituelle aux odeurs ou une hypersalivation, parfois accompagnées de nausées, voire de vomissements ;
  • une fréquente envie d’uriner, ou une constipation ;
  • une émotivité exacerbée, inhabituelle
  • un essoufflement à l’effort

Notre conseil

Ne pas s’inquiéter ! Dans la plupart des cas, ces symptômes s’estompent avec l’avancée de la grossesse, pour disparaître complètement au second trimestre.

La grossesse n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Même si cela reste toujours un beau voyage !

Les nausées

Une femme enceinte sur deux en fait l’expérience. Ces nausées sont plutôt matinales. Et souvent directement liées à votre état de fatigue. Veillez à bien vous reposer !

Pourquoi ?

La progestérone, hormone dont le taux se multiplie en cours de grossesse, serait la responsable en réduisant le tonus du sphincter de l’œsophage, en même temps que celui de l’utérus.

Nos conseils

Pour diminuer l’intensité des nausées :

  • Manger une biscotte avant de vous lever le matin avec un grand verre d’eau citronnée,
  • Fractionner ses repas en évitant les aliments trop gras,
  • Privilégier les aliments riches en glucides comme les pâtes, les céréales, le riz, le pain, les noix et graines, les pommes de terre etc…

Si cela ne s’arrange pas…

Votre médecin peut vous prescrire un médicament adapté, mais ne prenez rien qui ne soit pas prescrit.

Attention…

Aux odeurs trop marquées, à bannir de votre environnement : parfum, cosmétiques, aliments écœurants…

Le mal de dos

Ces douleurs sont fréquentes, surtout à partir du second trimestre de grossesse.

Pourquoi ?

Le mal de dos peut être lié :

  • à un facteur hormonal : à partir du 2ème mois de grossesse, les hormones s’unissent pour assouplir et étirer les ligaments, en particulier ceux du bassin et du bas du dos, pour préparer le corps de la future maman à la croissance du fœtus… Cette zone est donc fragilisée.
  • mais aussi à des causes purement mécaniques. L’augmentation du volume de l’utérus et du poids du bébé déplace le centre de gravité vers l’avant. Le dos se cambre par réflexe, ce qui peut créer des douleurs lombaires.

Nos conseils

Limiter sa prise de poids : 10 à 12 kg sont une bonne moyenne, à moduler selon le poids de départ. Eviter la station debout prolongée, le port de charges lourdes, les longs trajets en voiture, les chaussures à talons plats ou hauts.

Si cela ne s’arrange pas…

Si la douleur s’installe, des soins en kinésithérapie peuvent soulager. Mais parlez-en dans tous les cas à votre médecin ! Il peut éventuellement vous prescrire une ceinture de maintien adaptée à la grossesse.

Attention…

En cas de douleur violente et d’un seul côté, consulter rapidement pour éliminer le diagnostic de colique néphrétique, c’est-à-dire la présence de calculs rénaux.

Problèmes dentaires

Un enfant, une dent : le dicton n’est pas dénué de fondement. L’Inserm a ainsi révélé en 2012 que plus d’une jeune accouchée sur deux présentait au moins une carie non traitée à l’issue de la grossesse.

Pourquoi ?

En cause, le changement hormonal et les modifications d’habitudes alimentaires, qui provoquent une augmentation de l’acidité buccale, une hyper salivation et une baisse des défenses immunitaires. Autant de possibles causes d’une inflammation des gencives et des dents, avec possibles douleurs, saignements, caries…

Notre conseil

Parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir – surtout pendant la grossesse – brossez-vous très soigneusement les dents après chaque repas.

Les soins dentaires ne sont pas contre indiqués. Mais n’oubliez pas d’informer votre dentiste de votre grossesse, afin qu’il adapte sa prise en charge.

Bon à savoir

Les femmes enceintes bénéficient d’un examen de prévention bucco-dentaire pris en charge à 100% (hors dépassements d’honoraires), à réaliser entre le 4ème mois de grossesse et le 12ème jour après l’accouchement : du 1erjour du 4ème mois au dernier jour du 5ème mois, ces actes sont pris en charge au titre de la prévention ; à partir du 1erjour du 6ème mois jusqu’à 12 jours après l’accouchement, ces actes sont pris en charge au titre de la maternité.

Utile mais source d’anxiété : un examen pour se pencher sur le risque de handicap.

La majorité des enfants naissent en bonne santé, mais 1,6% d’entre eux naissent avec un handicap physique ou mental. L’une des causes est la trisomie 21. Le risque d’attendre un enfant porteur de ce handicap augmente avec l’âge de la mère, mais cela peut également concerner des femmes jeunes.

Pour être sûre que le bébé n’est pas porteur d’une trisomie 21, il faut réaliser un prélèvement pour étudier ses chromosomes.

Peser le risque

Deux moyens sont utilisés pour pouvoir étudier les cellules du fœtus : la biopsie de throphoblaste, réalisée entre 11 SA et 13 SA + 6 jours ou l’amniocentèse (prélèvement de liquide amniotique) à partir de 15 SA (3 mois de grossesse).

Ces deux moyens comportent un risque de fausse-couche (entre 0,2 et 1%).

A cause de ce risque de fausse-couche, l’un ou l’autre de ces prélèvements n’est proposé qu’après avoir évalué le risque de handicap avec des examens sans risque.

Le calcul du risque est fait en combinant plusieurs éléments :

  • L’âge de la future maman
  • L’épaisseur de la nuque du fœtus mesurée pendant l’échographie du 1er trimestre (entre 11 SA et 13 SA plus 6 jours)
  • Le taux de certaines hormones de la grossesse étudié par une prise de sang
  • Les maladies héréditaires pouvant être transmises au bébé via la lignée familiale
  • Une infection contractée au cours de la grossesse (toxoplasmose ou infection par le cytomégalovirus CMV, varicelle, rubéole)
  • Une anomalie morphologique a été repérée à l’échographie.

En fonction de cette estimation et selon la demande de la future maman, l’un des prélèvements de cellules est proposé.

L’amniocentèse, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit de prélever une petite quantité de liquide amniotique dans l’utérus, par ponction à l’aide d’une fine aiguille à travers le ventre de la mère. Les molécules et cellules d’origine fœtale qui y sont présentes (cellules de la peau ou des voies urinaires) peuvent en effet donner des renseignements précieux sur l’état du fœtus.

L’examen est habituellement est mené obligatoirement sous échographie. La ponction dure environ une minute et n’est pas plus douloureuse qu’une prise de sang. Le risque de blessure fœtale est nul.

Quels risques ?

Même effectuée par des médecins entraînés dans des conditions de sécurité maximales, l’amniocentèse comporte un risque de fausse couche de 0,5 à 1 %, lorsque les membranes qui entourent l’enfant se fissurent. Ce risque de fausse couche reste très inférieur au risque d’anomalie qui a conduit à réaliser le prélèvement. Il concerne principalement les 8 à 10 jours suivant l’examen.

Des douleurs, saignements ou écoulements de liquide sont des signes qui doivent pousser à consulter en urgence.

Important à savoir

Les futurs parents sont libres d’accepter ou de refuser ce prélèvement.

Notre conseil

Prendre le temps de se reposer dans les heures qui suivent l’examen, jusqu’au lendemain.

Prévoir quelques jours d’arrêt de travail si vous exercez un emploi avec des contraintes physiques.

Les aliments à privilégier, ceux qui sont à éviter… Question d’équilibre !

Bon pour vous, bon pour bébé

Vous pouvez abuser :

  • des fruits et légumes. Ils apportent les folates qui jouent un rôle essentiel dans la fabrication de l’ADN et le bon développement du système nerveux de votre bébé.

Les aliments les plus riches en folates : le cresson, les épinards, la mâche, le melon (selon la saison), les noix, les châtaignes (selon la saison), les pois chiches.

  • des produits laitiers sous toutes leurs formes, pour leurs apports en calcium, élément indispensable à la bonne construction du squelette de bébé. Si vous n’aimez pas les laitages, optez pour une eau enrichie en calcium (dont la teneur doit être supérieure à 150 mg/l).
  • des aliments riches en Vitamine D, qui permet l’absorption du calcium par le corps : poissons gras (foie de morue, saumon, sardines, maquereau, truite, hareng…), emmental, fromage de brebis. Sans oublier de vous promener au soleil avec modération et toujours protégée, 10 à 15 minutes par jour si possible : 90 % de la vitamine D que nous assimilons provient de ses rayons.

Notre conseil

Attention toutefois à éviter toute exposition directe du visage au soleil : vous risquez de voir apparaître un « masque de grossesse » indélébile.

Vigilance pour certains aliments

Plus encore que d’habitude, mieux vaut éviter de manger trop gras et trop sucré.

Deux pathologies habituellement bénignes mais dangereuses pour le foetus, peuvent être transmises par l’alimentation.

  • Pour se prémunir de la listériose, éviter les fromages à pâte molle (camembert, Munster…) et surtout s’ils sont au lait cru, les poissons fumés et coquillages crus, la charcuterie transformée (rillettes, pâté…).
  • Si vous n’êtes pas immunisée contre la toxoplasmose (vous le saurez grâce à une prise de sang réalisée en début de grossesse), il est recommandé de consommer la viande bien cuite et de brosser très soigneusement les végétaux afin d’éliminer toute trace de terre (le parasite est présent dans la terre).

Déconseillés également :

  • les foies d’animaux, en raison de leur forte teneur en Vitamine A, néfaste pour le fœtus à forte dose ;
  • l’abus de produits à base de soja, en raison de leur richesse en phyto-oestrogènes, substances pouvant interférer avec le système hormonal de la mère et du fœtus et avoir des conséquences néfastes sur la maturation sexuelle de l’enfant. La recommandation officielle est d’un produit dérivé du soja par jour au maximum.

Attention…

… aux produits alimentaires enrichis spécialement destinés aux femmes enceintes et aux compléments alimentairesdu commerce : ils ne doivent être pris que sur prescription médicale.

Nos conseils

Gare aux grignotages : pour éviter les fringales, mieux vaut fractionner les repas en 4 à 5 petites collations par jour.

Privilégier les produits biologiques, exempts de pesticides.

Veiller à nettoyer régulièrement son réfrigérateur à de l’eau de javel

Prise de poids sans prise de tête… Vigilance sans obsession !

A chacune sa morphologie

Prendre du poids pendant la grossesse est nécessaire ! Mais il n’y a pas de règle générale pour la prise de poids, qui diffère d’une femme à l’autre, suivant les morphologies. On estime toutefois que, pour une corpulence moyenne, une prise de poids de 12 kg favorise une grossesse et un accouchement sans complications et un retour plus facile au poids antérieur après l’accouchement.

Trimestre après trimestre

Au premier trimestre, la prise de poids est très variable. On peut même en perdre à cause des vomissements et il ne faut pas s’en inquiéter tant que la perte est inférieure à 5% du poids de départ.

Au deuxième trimestre, certaines hormones prennent le relais, stimulant votre appétit. Sans vous en rendre compte, vous augmentez vos rations tout en diminuant votre activité. C’est une période de fringales

Au dernier trimestre, un gain de poids de 1 à 1,5 kilos par mois est de règle. Avec 3 à 4 kilos supplémentaires si vous attendez des jumeaux.

Notre conseil

6 kilos à 6 mois, c’est un bon repère et un minimum. On estime qu’à cette période de la grossesse, la prise de poids est d’environ la moitié de ce qu’elle sera à la veille de l’accouchement.

Excitants, substances psycho-actives, alcool et stupéfiants sont vos ennemis jusqu’à l’accouchement.

Thé ou café : modération

Pas plus de 3 tasses de café par jour pour les femmes enceintes, c’est la recommandation officielle de l’Organisation mondiale de la Santé.

Au-delà, les battements du cœur du fœtus s’accélèrent, il peut s’agiter.

Et surtout, des études scientifiques récentes ont montré de possibles conséquences de la caféine sur le poids de naissance et sur l’exposition au risque d’épilepsie tout au long de la vie.

A noter : le thé contient aussi de la caféine, mais deux fois moins que le café.

Alcool : bonjour les dégâts

23% des Françaises déclaraient avoir consommé de l’alcool durant leur grossesse en 2010*.

Sans filtre

Lorsqu’une femme enceinte boit un verre de boisson alcoolisée, celui-ci passe directement, via le placenta, dans le sang de son bébé. Le fœtus n’a pas la capacité de s’en protéger : il est  exposé à ses effets toxiques pendant longtemps car son taux d’alcoolémie est le même que celui de sa mère, avec des conséquences graves.

Des conséquences à court et long terme

On sait aujourd’hui que l’alcool consommé pendant la grossesse,  même des consommations modérées ou occasionnelles, est dommageable pour la santé de l’enfant à naître :

  • Retard de croissance intra-utérin entraînant un faible poids de naissance ;
  • Augmentation du risque de prématurité ;
  • Malformations de la face : crâne petit, nez aplati et court, réflexe de succion réduit ;
  • Anomalies malformatives pouvant atteindre le cœur, le tissu nerveux, le système génito-urinaire, les articulations et les muscles, les yeux.
  • Troubles du comportement, hyperactivité en particulier.
  • Impact sur le cerveau, qui se développe moins bien provoquant un retard dans le développement mental à long terme, avec des troubles de la concentration, de la mémorisation et de l’apprentissage : l’enfant est porteur d’un handicap à vie.

Zéro alcool

Le seuil de consommation en dessous duquel il n’y a pas de risque pour le fœtus n’est pas déterminé. Les recommandations officielles sont donc claires : ne pas boire du tout d’alcool durant toute la grossesse.

Fumer nuit gravement

Des risques démontrés

Fumer augmente, chez l’adulte, les maladies cardiovasculaires et les cancers.

Mais chez le bébé à naître, les conséquences sont plus graves encore :

  • Poids de naissance insuffisant, cause principale de maladie infantile et de mortalité périnatale ;
  • Risque de mort subite du nourrisson jusqu’à 8 fois plus élevée pour une consommation de 20 cigarettes par jour ;
  • Risque de malformations.

Arrêter… et/ou substituer

N’hésitez pas à demander de l’aide à votre médecin ou à votre sage-femme pour arrêter de fumer. Le tabac peut être remplacé par des substituts nicotiniques (patchs, gommes, inhalateurs…). L’Assurance Maladie peut couvrir vos frais sous condition, jusqu’à hauteur de 150 euros par mois.

Attention…

La cigarette électronique n’est pas reconnue comme un substitut sans danger !

Notre conseil

Plus vous fumez tard dans la grossesse, plus les complications possibles sont grandes. Il est donc toujours bénéfique d’arrêter de fumer, même tardivement.

Cannabis : attention danger

La consommation de cannabis augmente les risques pour la santé de bébé, proches de ceux du tabac avec lequel la consommation est souvent associée. De plus, en fumer régulièrement a des conséquences à long terme pour le bébé à naître :

  • Risque de dépression ;
  • Augmentation des retards scolaires.

Notre conseil

Faites-vous orienter vers un centre d’addictologie si vous vous savez dépendant.

* Enquête nationale périnatale de l’Institut national de veille sanitaire

La grossesse a une influence sur le sommeil. Nos conseils, trimestre après trimestre.

Au premier trimestre, la progestérone fait des siennes

Durant les trois premiers mois, l’augmentation rapide du taux de progestérone et des besoins énergétiques peuvent provoquer une somnolence en journée.

Cette envie de sieste est normale : organisez-vous pour pouvoir dormir à mi-journée, ne serait-ce que 20 minutes, pour mieux repartir. C’est d’autant plus important que cette même hormone peut aussi perturber votre sommeil nocturne.

Second trimestre : l’accalmie

L’énergie est souvent au rendez-vous au deuxième trimestre de la grossesse.

Profitez de cette trêve pour bien vous reposer. Car la fin de grossesse sera plus mouvementée…

Troisième trimestre :

Les insomnies sont fréquentes en fin de grossesse. En cause, le poids du bébé sur votre vessie, et l’encombrement du ventre, source d’inconfort. Il peut aussi y avoir des appréhensions liées à l’accouchement…

Couchée sur le côté en chien de fusil, avec un coussin entre les jambes, c’est souvent la position la plus confortable. Ce peut être le moment d’investir dans un coussin en « demi-lune » ou en « fer à cheval », qui vous servira aussi pour l’allaitement !

Notre conseil

Surélevez les pieds de votre lit à l’aide d’un petit carré de bois de 2 à 3 cm de haut pour stimuler votre circulation veineuse et ainsi éviter les crampes nocturnes et les jambes gonflées en journée.

Enceinte, mieux vaut jouer la carte de la simplicité et la sécurité !

Deux toilettes par jour

Pendant la grossesse, les glandes sudoripares (qui régulent la transpiration) contribuent à éliminer une double «dose» de déchets : ceux de la maman et ceux du bébé. Résultat : la transpiration augmente.

Même chose pour les sécrétions vaginales, également plus abondantes.

Notre conseil

Il est conseillé d’effectuer deux douches par jour, avec de l’eau et du savon doux. Les toilettes vaginales sont à éliminer.

Des vêtements amples

C’est une évidence : pour votre confort, votre ventre ne doit être ni serré ni comprimé.

Notre conseil

Préférer les vêtements amples ou élastiques, confortables, adaptés à vos nouvelles formes.

Des produits « nature »

Dangereux pour la santé de votre bébé, certains produits cosmétiques sont à proscrire pendant toute la durée de la grossesse. C’est le moment de bien lire les étiquettes et listes d’ingrédients !

Sont concernés :

  • les produits de coloration pour cheveux (qui contiennent solvants et colorants) ;
  • les produits contenant du formaldéhyde (ou de l’aldéhyde fornique) ;
  • les crèmes contenant des dérivés de Vitamine A, comme le rétinol (notamment contre l’acné), l’acide rétinoïque ou le béta-carotène.

Nos conseils

Privilégier les produits de beauté sans phtalates, sans paraben et sans muscs synthétiques : ces substances peuvent être sources d’allergies et de photosensibilisation.

Pour les mêmes raisons, mieux vaut vaporiser votre parfum habituel non pas sur votre peau directement, mais sur vos vêtements.

Vergetures : limiter les dégâts

Ces zébrures brunes ou violacées qui apparaissent sur le ventre ou sur les cuisses sont liées à un étirement excessif des fibres collagènes qui assurent l’élasticité et la résistance de la peau sous l’influence hormonale de la grossesse. Etirée et distendue, la couche supérieure du derme subit une rupture brutale. La lésion cutanée est malheureusement irréversible.

Les femmes enceintes ne sont pas toutes égales devant le risque de vergetures. Certaines en développent, d’autres pas. Les peaux très jeunes (donc moins « élastiques »), très claires ou au contraire très pigmentées sont les plus vulnérables.

Nos conseils

Il n’existe aucune recette miracle contre les vergetures. Mais éviter une prise de poids trop rapide et hydratersoigneusement la peau (avec de l’huile d’amande douce ou d’argan) permet d’en limiter l’ampleur. Bien masser le ventre, mais aussi les seins, les cuisses et les fesses.

Après la naissance, il est nécessaire de respecter 18 mois de cicatrisation sans exposition directe au soleil.

Soleil : gare au masque de grossesse !

S’exposer sans protection au soleil pendant la grossesse, c’est prendre le risque de voir apparaître un « masque de grossesse ». Ces taches brunes autour de la bouche, du nez et sur le front sont liées à une surproduction de mélanineau niveau du visage, l’un des effets du grand bouleversement hormonal de la grossesse. Ce « masque » disparaît dans la majorité des cas après l’accouchement. Mais pas toujours.

Notre conseil

Limitez vos expositions au soleil quand le soleil est haut (et que votre ombre est plus petite que vous). Protégez-vousavec un chapeau, des lunettes de soleil et de la crème solaire « écran total » sans paraben.

Jusqu’à la 24e semaine, fais ce qu’il te plaît !

Pas sans avis médical

La grossesse n’est pas une maladie. Sauf contre-indication médicale (grossesse gémellaire, anomalie du placenta, modifications cervicales, diabète déséquilibré, hypertension, risque avéré de fausse-couche), il n’y a donc aucun obstacle a priori au fait de partir en voyage, en train, en avion ou en voiture.

Mais par précaution, il est recommandé d’en parler à votre médecin ou à votre sage-femme.

La meilleure période

Le meilleur moment pour partir se situe entre la 18ème et la 24ème semaine de grossesse. Les urgences obstétricales surviennent en général au premier et au dernier trimestre.

En fin de grossesse, mieux vaut rester à proximité de son lieu d’accouchement. Les compagnies aériennes fixent d’ailleurs un terme au-delà duquel elles ne vous accepteront plus à bord.

Les précautions à prendre

Quel que soit votre moyen de locomotion, portez des bas de contention. Et arrangez-vous pour pouvoir vous déplacerrégulièrement, quitte à faire des pauses sur la route. Evitez les trajets supérieurs à 500 km/jour. En voiture, portez votre ceinture de sécurité le plus bas possible, sous le ventre, au niveau du bassin.

Si vous partez à l’étranger, vérifiez que votre contrat d’assurance rapatriement vous couvre bien en période de grossesse.

Risques sanitaires

Avant un voyage lointain, renseignez-vous sur l’infrastructure sanitaire du pays, les risques infectieux et les zones à risque. Il est ainsi vivement déconseillé de se rendre dans des zones impaludées.

Le paludisme est une maladie grave et potentiellement mortelle. Si l’on n’a pas le choix, il faut se faire prescrire des médicaments adaptés en prévention. Et se protéger impérativement des piqûres de moustiques par des vêtements couvrants et moustiquaires… sachant que certains répulsifs sont déconseillés chez la femme enceinte.

Vaccins, tout n’est pas possible

Les vaccins inactivés comme le tétanos et la diphtérie sont autorisés pendant la grossesse. D’autres, dits vivants, contre la polio (forme orale), la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle ou la tuberculose sont contre-indiqués. Celui de la fièvre jaune peut être pratiqué en cas de nécessité absolue (selon l’OMS), mais de préférence jamais au cours du premier trimestre.

Notre conseil

Comme dans tout voyage comportant un risque sanitaire, mais plus encore que d’habitude, attention à l’eau de boisson et à consommer des aliments sûrs et bien cuits.

La grossesse n’est pas une maladie. Mais elle implique un minimum de prudence au quotidien.

Gare aux produits d’entretien toxiques

Il faut savoir que le placenta n’offre pas une barrière efficace contre les composés organiques volatils, substances toxiques contenues dans les produits ménagers. Le fœtus en pleine croissance, est donc particulièrement sensible aux polluants. Et sa maman aussi, dont l’immunité est affaiblie par la grossesse.

Les éthers de glycol sont particulièrement nocifs. On en trouve dans les lave-vitres. Neuro-toxiques et irritants, ces perturbateurs endocriniens peuvent entraîner malformations, retard de croissance fœtale, voire avortement spontané.

Notre conseil

Se limiter aux produits ménagers naturels comme le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc et le savon noir est une sage décision !

Animaux de compagnie

Il ne s’agit pas de vous séparer de votre animal domestique. Mais de prendre quelques précautions, pour ne pas être contaminée par les maladies dont les animaux sont vecteurs.

La toxoplasmose – Le parasite responsable se trouve dans les déjections du chat. Il est susceptible de provoquer des malformations graves, tout au long de la grossesse.

Notre conseil – Si vous n’êtes pas immunisée, il faut éviter de changer la litière ou porter des gants pour le faire et le nettoyer régulièrement à l’eau de Javel.

La pasteurellose – En cause, une bactérie présente sur les gencives des chiens et des chats. Toute morsure ou griffure, même légère, peut vous contaminer ; il faut donc désinfecter la zone soigneusement. En cas d’infection, la plaie devient très douloureuse, rouge et gonflée dans les heures qui suivent.

Notre conseil – Consultez alors rapidement votre médecin pour une prescription d’antibiotiques.

La salmonellose – Maladie provoquée par une bactérie colonisant les intestins des reptiles et des tortues. Ressemble à une gastroentérite, mais possiblement beaucoup plus sévère. Un traitement antibiotique s’impose.

Notre conseil – Porter des gants en latex pour toucher son animal, ou bien se laver les mains après l’avoir manipulé. Ne vider un aquarium sous aucun prétexte dans l’évier : la vaisselle pourrait être contaminée.

La teigne – Maladie due à un champignon véhiculé par le cochon d’Inde, le lapin et le chinchilla. Manipuler l’animal suffit pour l’attraper : la teigne se manifeste par des plaquettes rouges aux zones de contact.

Notre conseil – Maladie bénigne. S’enduire de crème anti-mycosique (sur prescription).

La fièvre Q – La bactérie impliquée est libérée lors de la mise bas des chèvres, moutons et vaches contaminés. Volatile et particulièrement résistante, elle contamine autour de l’animal et chez la femme enceinte, l’infection se loge dans le placenta et peut aboutir à un avortement spontané.

Notre conseil – Eviter les contacts proches avec les ruminants.

Entre le trop et le trop peu, il faut trouver la voie du milieu…

Pour les sportives

Poursuivre votre activité en l’aménageant peut être possible : à discuter avec votre médecin ou votre sage-femme.

Pour les autres

Un sport adapté à la grossesse est bénéfique à plusieurs égards :

  • pour le cœur,
  • pour limiter la prise de poids,
  • pour le transit intestinal,
  • pour le moral.

A privilégier

Les sports doux, ne mobilisant pas trop les abdominaux : marche, natation, aquagym, yoga prénatal, danse, gym prénatale.

A proscrire

Les sports comportant des risques de chutes, de coups ou de chocs : ski, équitation, sport de combat, tennis, sports collectifs avec ballon, plongée sous-marine et alpinisme à plus de 2000m d’altitude.

Notre conseil – Se limiter à un effort de 30 minutes. S’hydrater constamment. Eviter les postures accentuant la cambrure du dos.

Se soigner sans mettre son bébé en danger, telle est la question. Médicaments et grossesse ne font pas toujours bon ménage. Mais c’est au médecin d’en décider.

Pour les petits maux du quotidien

Maux de tête ou de gorge, toux, rhumes, allergies, nausées et vomissements, jambes lourdes : même pour ces petits maux bénins, la prise de médicaments quels qu’ils soient et quelle que soit leur forme (spray, pommade…) ne doit jamais être envisagée de façon anodine durant la grossesse. Car certains d’entre eux peuvent provoquer des effets sur le développement embryo-fœtal. Pas question de prendre le moindre risque pour la santé du bébé à venir. C’est à un médecin d’évaluer la balance bénéfice-risque.

Pour les affections aigües ou chroniques

De manière générale, l’utilisation des médicaments doit être limitée au cours de la grossesse. Mais le traitement de ces maladies peut nécessiter un traitement médicamenteux. C’est au professionnel de santé d’en juger.

Notre conseil – Jamais sans avis médical ! Pendant neuf mois, l’automédication est à proscrire absolument. L’usage des huiles essentielles est en particulier formellement déconseillé.

Pas de règle générale dans ce domaine, mais pas de tabou non plus : à chaque couple de trouver son équilibre.

Vivez normalement

Si tout se déroule normalement, il n’y a aucun obstacle à conserver un vie sexuelle active jusqu’au terme de la grossesse, c’est-à-dire jusqu’à ce que la poche des eaux soit rompue !

Pourtant, si la grossesse n’est pas une maladie, elle entraîne d’importants bouleversements hormonaux, corporels et psychiques, qui peuvent bouleverser l’équilibre de la relation amoureuse. La future maman comme son compagnon doivent commencer par apprivoiser un corps qui se transforme…

Dans les faits, environ un couple sur deux finit par cesser toute activité sexuelle durant la grossesse.

D’un trimestre à l’autre

Passé l’inconfort fréquent du premier trimestre, la libido de la femme s’épanouit souvent au second trimestre de la grossesse. Mais à ce moment-là, devant le ventre arrondi de leur compagne, certains hommes peuvent se sentir déconcertés, voire un peu apeurés à l’idée de déranger le bébé. Une peur injustifiée !

Au troisième et dernier trimestre, il faut faire preuve d’un peu d’ingéniosité pour trouver des positions confortables, par exemple en « cuiller » couchés sur le côté, ou laisser plus de place aux caresses.

Les contre-indications médicales

Elles sont de pur bon sens :

  • menace d’accouchement prématuré sévère
  • Placenta inséré sur le col de l’utérus provoquant des saignements
  • Poche des eaux rompues.

Notre conseil

L’essentiel est de maintenir le dialogue dans le couple. Et de continuer à préserver des moments de tendresse et de câlins.

9 mois, certes… mais combien de semaines ?

Semaines d’aménorrhée

Pendant votre grossesse, vous entendrez souvent parler, en parallèle des 9 mois qui s’écoulent, de l’âge de la grossesse, et donc de votre bébé, en « semaines d’aménorrhée » (l’aménorrhée est l’absence de règles). Ce terme est souvent écrit : « SA ».

Cette méthode de calcul est couramment utilisée par les médecins, car elle est plus précise. Elle prend en effet comme repère, plutôt que la date de fécondation, incertaine, celle du premier jour des dernières règles, soit environ 14 jours avant la fécondation. Un point de repère facilement daté.

9 mois = 41 SA

Une grossesse normale (à partir du jour de fécondation) dure 9 mois, soit 39 semaines de grossesse. Concrètement, 39 semaines de grossesse correspondent à 41 semaines d’aménorrhée.

Afin de préciser la date du début de votre grossesse, vous bénéficierez d’une échographie de « datation ». Selon le développement de votre bébé, l’échographiste déterminera son âge et donnera une date en « semaines d’aménorrhée ».

Les correspondances sont : 15 SA = 3 mois, 28 SA = 6 mois, 41 SA = 9 mois.

Le diabète gestationnel apparaît en général au troisième trimestre de la grossesse. Ainsi, on recommande un dépistage entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée.

Le dépistage du diabète se fait alors par un test au glucose avec une prise de sang au laboratoire : c’est l’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO 75 g).

Cependant, le diabète peut être découvert plus précocément lors de la grossesse, dès la première consultation avec une glycémie à jeun au laboratoire.

Le diabète gestationnel est particulier : il débute en effet avec la grossesse et disparaît le plus souvent après l’accouchement.
Un peu plus de six femmes sur 100 développent un diabète pendant la grossesse. Ce chiffre est en augmentation en raison notamment de l’âge de plus en plus tardif des premières grossesses et d’une plus grande fréquence de surpoids. Soyez rassurées dans la plus grande majorité des cas, la grossesse se déroulera parfaitement bien et votre enfant sera en bonne santé.

Ce diabète doit être cependant traité et suivi jusqu’à l’accouchement car il est important de maintenir un niveau de sucre aussi proche que possible de la normale pour éviter les risques pour vous et votre bébé.
Les critères de diagnostic d’un diabète gestationnel sera une glycémie à jeun supérieure ou égal à 0,92 et/ou une HGPO pathologique.
La prise en charge repose sur un suivi médical qui nécessite une surveillance de la glycémie.

D’autres mesures, telle qu’une alimentation équilibrée, adaptée aux besoins associée parfois à une activité physique raisonnable, permettra dans la plupart du temps la maîtrise du diabète gestationnel. Un recours à l’insuline peut s’avérer nécessaire si les objectifs glycémiques ne sont pas atteints malgré le respect de la diététique.

Une fois le diagnostic posé, vous serez orientée vers un diabétologue. Il vous expliquera comment contrôler vous-même votre glycémie au bout du doigt plusieurs fois par jour, c’est ce qu’on appelle l’autosurveillance glycémique.
Les objectifs glycémiques seront déterminés afin d’ éviter les risques évoqués pour vous et votre enfant.

Après l’accouchement, vous pourrez poursuivre l’autosurveillance glycémique pendant quelques jours pour vous assurer que les glycémies se normalisent. Un dépistage du diabète sera réalisé dans les 12 semaines après l’accouchement.
L’enjeu de la prise en charge étant ainsi d’assurer une croissance harmonieuse du bébé et un accouchement sans problème mais également vous sensibiliser afin de limiter ensuite le risque de développer un authentique diabète à moyen et long terme.
Ceci nécessite un échange et une collaboration avec différents professionnels de santé qui suit votre grossesse : gynécologues-obstétriciens, diabétologues, endocrinologues, médecins généralistes, sages-femmes, diététiciennes, infirmières .

Si votre diabète gestationnel est bien équilibré, que votre grossesse se déroule sans problème et que votre bébé va bien, il n’est pas nécessaire de déclencher l’accouchement et vous pourrez donc accoucher normalement.
Vous pourrez allaiter votre enfant comme n’importe quelle femme et aussi longtemps que vous le souhaitez. Votre bébé ne sera pas diabétique. Le diabète ne sera pas transmis à votre bébé qui n’a aucun risque d’être diabétique en dehors de rares situations exceptionnelles.
Il est important de garder à l’esprit le risque de déclarer un diabète ultérieurement, de prévoir avec votre médecin traitant une surveillance régulière, une hygiène de vie et une contraception adaptées.

Il est ainsi essentiel de conserver de bonnes habitudes alimentaires prises pendant la grossesse et de reprendre une activité physique régulière afin de maintenir ou retrouver un poids normal.

APRÈS LA NAISSANCE

Quelle intensité d’émotion ! Et quel bouleversement pour le bébé, qui découvre la vie extra-utérine !

Le premier cri

Pourquoi le bébé crie-t-il à la naissance ? Il n’y a là aucune manifestation de souffrance.

Dans votre ventre :

  • Votre bébé n’utilisait pas ses poumons : ceux-ci étaient pleins de liquide amniotique.
  • L’oxygène indispensable à son organisme lui était fourni via le cordon ombilical.
  • Ses alvéoles pulmonaires étaient fermées.

Quand bébé arrive à l’air libre :

  • Sa première respiration se déclenche de manière réflexe.
  • L’air déplie ses alvéoles pulmonaires.
  • L’expiration qui suit permet d’expulser le liquide contenu dans ses poumons.
  • Elle fait vibrer au passage les cordes vocales : c’est le premier cri !

Couper le cordon

Dès que bébé s’oxygène de manière autonome grâce à la respiration, le cordon ombilical cesse de battre et perd toute utilité.

Il est de coutume d’attendre quelques minutes avant de le couper. Le temps pour le bébé et sa maman de prendre contact en peau à peau.

A noter

Le sang contenu dans le cordon ombilical peut être prélevé à la naissance du fait de sa grande richesse en cellules souches dites hématopoïétiques. Ces dernières pourront être transformées en n’importe quelle cellule sanguine (globules rouges, globules blancs, plaquettes) et être utiles aux personnes atteintes de maladies du sang.

Le don de sang de cordon se pratique dans plusieurs maternités du groupe Ramsay-Générale de Santé.

Le « vernix »

Le corps des nourrissons nés avant terme est couvert d’un enduit blanc : le vernix caseosa.

Cette « crème de beauté » naturelle, riche en éléments nutritifs, protège sa peau encore immature.

Notre conseil

Ne pas chercher à l’enlever : le vernix disparaîtra de lui-même en quelques jours.

Bébé poilu

Fille ou garçon, il arrive que bébé naisse avec des poils disséminés sur le corps. On parle de « lanugo ». Ce duvet disparaît normalement à la naissance. Et pas d’inquiétude : dans tous les cas, il tombe naturellement après quelques jours.

Vision, tendance floue

Bébé ouvre les yeux dans l’utérus dès le 7e mois de grossesse. Mais contrairement à son ouïe, mature dès la naissance, sa vision se met en place progressivement.

A la naissance, elle est naturellement brouillée et son champ de vision ne dépasse pas 20 à 30 cm. Mais cela ne l’empêche pas de vous reconnaître entre mille !

Forme de la tête

Que la tête de votre bébé ne soit pas parfaitement ronde à sa naissance, rien d’anormal. Au moment de la naissance, son crâne doit en effet se modeler pour se frayer un passage vers l’extérieur. Il est ainsi fréquent que bébé naisse avec une tête allongée, en « pain de sucre ». Ou un peu aplatie vers l’arrière.

Pas d’inquiétude là encore : tout va probablement rentrer dans l’ordre au bout de quelques jours.

Notre conseil

Si ces déformations persistent, n’hésitez pas à consulter un ostéopathe. Avec des manœuvres douces, celui-ci peut libérer les blocages et aider la tête à se remodeler naturellement.

Deux heures : c’est la durée de votre séjour en salle de travail après la naissance : le temps pour bébé, maman et papa de faire connaissance ; le temps aussi de surveiller votre état de santé et celui de votre nouveau-né.

Afin de ne pas perturber votre bébé et de préserver votre intimité avec lui, seuls les examens médicaux indispensables sont pratiqués à la naissance.

Le score d’Apgar

Ce test sert à évaluer la vitalité du nouveau-né. Il est effectué à la première, 3e, 5e et 10e minute après la naissance, à partir de cinq critères permettant de vérifier la bonne adaptation de votre bébé à la vie extra-utérine.

Les paramètres mesurés :

  • son rythme cardiaque,
  • sa fréquence respiratoire,
  • son tonus musculaire,
  • sa réactivité,
  • sa coloration.

L’examen morphologique

Réalisé dans les deux heures qui suivent la naissance, un examen morphologique est réalisé par le pédiatre ou la sage-femme ayant suivi l’accouchement.

Les vérifications effectuées concernent :

  • la palpation du ventre,
  • l’auscultation du cœur et des poumons,
  • la vérification du bon fonctionnement des articulations, notamment la bonne stabilité des hanches,
  • l’ossature du bébé : l’état de ses clavicules, de sa colonne vertébrale, la forme de ses pieds et de ses mains,
  • la forme du crâne, de la bouche et du palais, l’état des fontanelles (membranes séparant les os du crâne et permettant au cerveau de croître),
  • un premier test succinct de la vue et de l’audition,
  • le bon état neurologique du nouveau-né, via quelques réflexes archaïques, d’agrippement des doigts notamment.

L’auxiliaire puéricultrice

A la maternité, la surveillance permanente du bébé est assurée par les sages-femmes, infirmières puéricultrices et auxiliaires de puériculture. Au moindre doute ou signe d’alerte, elles avertissent le pédiatre référent.

Il n’est pas obligatoire, mais très vivement recommandé. Il est effectué au 3° jour de vie.

Il permet de :

Dépister des maladies rares, mais graves

Proposé à la naissance depuis 1972, le Test de Guthrie permet le dépistage de cinq maladies rares et graves, invisibles mais pouvant être soignées si elles sont détectées précocement :

  • la phénylcétonurie, la plus commune des anomalies innées du métabolisme, qui cause des retards mentaux,
  • l’hypothyroïdie congénitale, insuffisance en hormones thyroïdiennes,
  • l’hyperplasie congénitale des surrénales, anomalie des glandes surrénales situées au-dessus des reins,
  • la drépanocytose, maladie héréditaire de l’hémoglobine
  • la mucoviscidose, qui affecte les voies respiratoires et le système digestif.

Un petit prélèvement de sang

Pour réaliser le test, quelques gouttes de sang de votre bébé sont nécessaires. Elles sont prélevées sur une petite veine de la main ou au talon et recueillies sur un papier buvard.

Une précaution salutaire

Le Test de Guthrie n’a rien d’obligatoire. Votre accord est également demandé au cas où un premier test positif de mucoviscidose doit être complété par une recherche génétique.

Notre conseil

Il est tout à fait possible de transmettre une de ces maladies asymptomatiques au démarrage à votre enfant sans le savoir. Ce test est ainsi fortement conseillé, par précaution.

Si une anomalie est détectée, vous êtes contactés directement par le centre de dépistage ayant réalisé l’examen, entre 15 jours et 1 mois suivant le résultat. Si tout est normal, vous ne recevrez rien.

La nature est bien faite : votre bébé naît avec trois jours de réserves.

A partir de quand le nourrir ?

Dès les premiers instants de vie, si vous avez choisi l’allaitement maternel, on vous proposera de mettre votre bébé au sein. Le « lait » des premiers jours est du colostrum, un liquide épais de couleur jaune-orangé, peu abondant, mais très riche en éléments nutritifs provenant de votre sang.

Quelques gorgées suffisent à votre bébé. Chez le nouveau-né, le besoin de sécurité prime sur le besoin de nourriture : bébé vit sur les réserves accumulées en fin de grossesse, en attendant la montée de lait, qui arrive à partir du 3e jour.

Pourquoi bébé a-t-il des glaires ?

La digestion est un processus qui se met progressivement en place. Au début, l’organisme du bébé ne peut tolérer que quelques gorgées de lait, et sa digestion n’est pas au point. La présence de glaires et de gaz dans l’estomac provoquant des renvois est normale.

Très présentes les premiers jours, ces glaires sont un mélange de liquide amniotique, de sécrétions gastriques et de salive déglutie.

Le bébé est parfaitement capable de les excréter ou de les ravaler. Une position verticale contre vous peut l’aider dans ces moments-là.

Notre conseil

Il n’y a pas lieu d’aspirer systématiquement les glaires comme cela est encore pratiqué dans certaines maternités. Ce geste peut être traumatisant pour bébé et sera réalisé, s’il est nécessaire, avec la plus grande douceur.

Pourquoi ses premières selles sont-elles vertes ?

Vertes et pâteuses, ces selles ont été formées durant la vie fœtale. Elles changeront d’aspect très rapidement, dès la mise en place de l’alimentation.

Halte à la culpabilité ! Le souhait d’allaiter est une décision qui vous appartient en propre.

Savoir si on peut allaiter

La forme ou la taille de votre poitrine n’influe en rien sur votre capacité à allaiter. En pratique, l’immense majorité des femmes peuvent allaiter leur enfant au sein. Seules des circonstances exceptionnelles peuvent y faire obstacle, par exemple une intervention chirurgicale sur le sein.

Autre angoisse : vous ne « savez » pas allaiter. Mais votre bébé, lui, sait ! A la naissance, la tétée est une activité réflexe : bébé a spontanément le réflexe de fouissement qui le fait se diriger vers le sein et prendre le mamelon, le réflexe de succion et le réflexe de déglutition.

Respecter son ressenti

La principale question à se poser, c’est : avez-vous ou non envie d’allaiter ?

Un choix juste dans ce domaine vient plus d’une sensation profonde, d’un élan, que d’une décision raisonnée.

Le moment venu

Difficile de se faire sa propre idée à l’avance, surtout avec tous les avis et conseils donnés par votre entourage, les médias etc.

Mais normalement, votre envie (ou absence d’envie) se révélera pleinement lorsque vous aurez votre bébé dans les bras. Parfois, c’est même la surprise : des futures mamans a priori très réticentes changent d’avis en voyant leur enfant chercher leur sein. Le cas inverse est aussi possible.

Notre conseil

Le désir d’allaiter est lié à votre histoire personnelle, à la façon dont vous avez été vous-même nourrie… Vous n’avez que peu d’emprise sur ces éléments. Il n’y a donc aucune raison de vous sentir « en faute » si vous choisissez le biberon, même contre l’avis de votre entourage.

La mise en route peut être déstabilisante. Persévérance requise !

Je n’ai pas de lait

Jusqu’à la montée de lait, qui intervient vers le 3e jour suivant la naissance, la sensation d’avoir du lait peut être limitée ou inexistante.

La montée de lait est inratable : elle produit des sensations de lourdeur, de tension, voire de fourmillement dans les seins.

Un biberon de complément en attendant

Certaines circonstances exceptionnelles peuvent augmenter les besoins alimentaires de votre bébé à la naissance : césarienne imprévue, accouchement difficile, complication maternelle. Un complément alimentaire sera alors possible en attendant la montée laiteuse.

Mes mamelons n’ont pas la forme adéquate

Des mamelons même plats, rétractés ou très proéminents peuvent être compatibles avec l’allaitement. Ils sont généralement aptes à s’allonger et à durcir lorsqu’ils sont stimulés. Et en tétant à pleine bouche, bébé peut se débrouiller d’une aréole souple.

J’ai des douleurs au bout des seins

Les jeunes mamans allaitantes peuvent être confrontées à deux types d’inconfort en début d’allaitement :

  • Des mamelons extrêmement sensibles immédiatement après l’accouchement. Cet inconfort disparaît en une semaine environ.
  • Une irritation des mamelons soumis à de très fortes tractions mécaniques, voire de  mini-lésions, gerçures ou éraillures.

Un bon positionnement évite généralement ces irritations. L’équipe soignante est aussi là pour vous aider dans le positionnement de votre bébé lors de la mise au sein.

Les questions ne manquent souvent pas dans la mise en route de l’allaitement. Ne pas hésiter à demander conseil !

Le réveiller pour le nourrir ?

Mieux vaut ne pas déranger bébé s’il dort profondément :

  • Cela dérègle la qualité de son sommeil,
  • Il tête inefficacement (et se rendort).

Mais vous pouvez guetter ses signes de réveil :

  • petits mouvements,
  • clignements des yeux,
  • succion dans le vide…

et en profiter pour le stimuler et lui proposer de téter.

Pourquoi un rot après chaque tétée ?

Pas indispensable, mais conseillé, le rot permet d’évacuer l’air accumulé dans l’estomac de votre bébé, donc d’éviter une régurgitation. Il n’est pas obligatoire en cas d’allaitement au sein

La bonne position : verticale, en appui sur votre épaule.

Les rejets, c’est normal ?

Les régurgitations sont naturelles après une tétée ou un biberon.

Toute proportion gardée, votre bébé de huit jours ingurgite en un repas l’équivalent d’un litre pour un adulte moyen. Pas étonnant que « ça déborde » !

Vous pouvez épaissir son lait si vous le nourrissez au biberon : technique simple et efficace.

En revanche si vous constatez des signaux de douleur après les repas, des grimaces, ou des accès de toux, ou encore une voix enrouée, il s’agit peut-être de reflux gastro-œsophagien, plus pénible, car le contenu acide de l’estomac peut alors irriter l’œsophage et la gorge. Mieux vaut alors consulter un pédiatre, pour un éventuel traitement.

Notre conseil

Le stress s’exprime facilement par des problèmes digestifs. Veillez à éviter au maximum les sources de stress pour vous et votre enfant.

Aider bébé à s’habituer à son nouvel environnement, c’est une mission qui met sa maman en première ligne.

La toilette de bébé

L’auxiliaire de puériculture est là pour vous épauler dans votre tout nouveau rôle de maman et vous guider dans l’apprentissage des gestes du quotidien :

  • le change,
  • les soins du cordon,
  • le bain.

Profitez des quelques jours à la maternité pour demander toute l’aide nécessaire. Le but : vous sentir à l’aise et confiante le jour de votre retour à la maison.

L’emmailloter ?

Un nouvel environnement

Votre bébé a des sursauts brusques, notamment dans son sommeil ? Il est simplement désorienté de ne plus être en contact étroit et permanent avec la paroi utérine.

Le fait de le tenir et le blottir contre vous est très apaisant pour lui. Mais vous avez bien sûr besoin de moments de liberté…

C’est pourquoi, dans les premiers jours, l’emmaillotement est une bonne option si votre bébé semble avoir du mal à s’habituer à son nouvel environnement, et notamment s’il supporte difficilement d’être séparé de vous.

Un substitut de paroi utérine

Le principe : un linge qui tienne bébé serré et bloque un peu ses mouvements, recréant un semblant de paroi utérine autour de lui.

Un « substitut »de l’odeur maternelle (tee- shirt, lange..) peut aussi permettre à l’enfant de se sentir en sécurité dans son berceau.

A éviter

  • Emmailloter bébé avec les jambes allongées : c’est nuisible pour les hanches, donc l’articulation ne se creuse bien que cuisses écartées ;
  • l’emmailloter bras le long du corps : la position naturelle du nouveau-né est bras fléchis.

Notre conseil

Il existe des couvertures d’emmaillotement. Mais un lange ou une couverture légère et douce suffisent amplement. D’autant que l’emmaillotement n’est préconisé que durant les tout premiers jours de la vie extra-utérine. Ensuite, il est important de laisser l’enfant apprivoiser l’espace qui l’entoure.

Né avant terme, que risque-t-il ? Et en grandissant ?

En fonction de son stade de prématurité

La prise en charge de votre bébé en néonatologie dépend de son stade de prématurité. On parle de prématurité avant 37 semaines d’aménorrhée (contre  41 pour la durée normale). Mais la plupart des bébés nés avant terme se portent très bien au-delà de la 34e semaine d’aménorrhée.

Les difficultés possibles des premiers jours :

  • L’hypothermie (d’où la nécessité parfois de mise en incubateur) ou en berceau chauffant
  • la vulnérabilité aux infections,
  • et surtout les difficultés respiratoires liées à l’immaturité des poumons.

Par la suite, bébé pourra mettre un peu plus de temps à téter et à acquérir une bonne digestion, mais ces différences ne sont systématiques et s’estompent en quelques semaines.

Quelques séquelles, mais pas à long terme

De manière générale, un bébé né prématurément demande davantage de soins, de présence et de soutien dans les premiers temps de sa vie.

Mais de nombreuses études montrent que les bébés nés après 34 semaines d’aménorrhée ne présentent pas plus de soucis médicaux à l’âge adulte que les bébés nés à terme.

Né avant 34 semaines d’aménorrhée, un enfant peut conserver une fragilité bronchique pendant quelques années.

Dodo, l’enfant-do, l’enfant dormira bien vite. Et souvent, et beaucoup !

Un quasi temps plein

Dans les 10 à 12 heures suivant sa naissance, un nouveau-né dort sans presque discontinuer : un temps de récupération et d’adaptation bien compréhensible lorsqu’on songe à l’intensité de ce qu’il a vécu durant l’accouchement !

Ensuite, durant ses premières semaines d’existence, il passe plus de 90% de son temps en sommeil. Dès le 2e jour, il se réveille toutefois régulièrement et réclame alors votre présence !

Notre conseil

Respectez son sommeil autant que faire se peut. Mais nul besoin de faire silence autour de lui : un bébé ne dort jamais aussi bien que lorsqu’il est bercé, comme lorsqu’il était dans votre ventre, de petits bruits familiers.

Tremblements et sursauts

Dans votre ventre, bébé avait l’habitude d’être entouré par les parois utérines et de baigner en permanence dans la tiédeur du liquide amniotique. A présent, à chaque mouvement qu’il fait, il est surpris de ne plus rencontrer ces limites et tiédeurs familières. D’où ses réactions : un peu comme s’il tombait, bébé brasse vigoureusement l’air avant de rester bras écartés et mains tremblantes. Il peut aussi se mettre à pleurer. Ces réactions de panique vont s’estomper en quelques semaines.

Notre conseil

Pour l’aider, vous pouvez l’emmailloter ou le porter en écharpe contre votre ventre ou votre poitrine : à nouveau en contact, il se sentira « contenu » et rassuré.

Apprendre à décrypter les messages et signaux de votre bébé… tout un apprentissage !

Des pleurs : comment les calmer

Les pleurs, c’est encore la seule manière que votre bébé a de s’exprimer. Il peut s’agir de faim, bien sûr, mais pas seulement.

Dans les premiers jours, bébé pleure surtout parce qu’il se sent perdu dans l’immensité de son nouvel environnement.

Ce que vous pouvez faire

Tout simplement le prendre dans vos bras et le câliner pour l’apaiser et le sécuriser.

S’il cherche visiblement à téter, il faut lui proposer à boire. Les premières semaines, la règle doit être l’absence de règles trop rigides : si vous allaitez votre enfant, il n’y a aucun mal à le laisser téter à la demande.

Les coliques : comment soulager

Autre explication possible des pleurs : un inconfort digestif après le repas, à cause des spasmes coliques provoqués par les gaz dans l’intestin. Ces coliques surviennent logiquement heures après la montée laiteuse ou l’accélération du rythme des biberons. Sans gravité, elles peuvent être assez douloureuses. Elles sont souvent soulagées par l’émission des premières vraies selles « de lait ».

Ce que vous pouvez faire

Pour soulager votre bébé :

  • Massez-lui le ventre très doucement.
  • Maintenez-le en position regroupée, jambes fléchies en grenouille, dans vos bras ou mieux, ventre à ventre. Rien de tel pour le détendre et activer son transit qu’un moment de peau à peau.
  • Si vous allaitez, proposez-lui le sein : en plus de son effet apaisant, la tétée déclenche souvent l’émission de selles.

Notre conseil

En l’absence de traitement médicamenteux véritablement efficace, si l’inconfort persiste, n’hésitez pas à confier votre bébé à un ostéopathe. Tout en douceur, les séances peuvent le libérer de ses tensions.

L’un et l’autre sont efficaces pour calmer bébé. Mais faut-il laisser faire ?

Le pouce, déjà in utero

Avant même leur naissance, de nombreux bébés sucent leur pouce in utero« Retrouver son pouce » ou trouver un doigt préféré à sucer peut prendre environ un mois, car le nouveau-né doit apprendre à cordonner ses mouvements dans un milieu non plus aquatique et fermé, mais aérien et ouvert.

Un bon moyen de se consoler

Laisser bébé sucer son pouce ou un autre doigt ne présente aucun danger. Cela lui permet de s’apaiser tout seul en cas de petit chagrin, de séparation, ou tout simplement pour mieux s’endormir.

Quant au risque d’une déformation de la dentition, il ne joue que passé l’âge de 3 ans.

Sucer, un plaisir en soi

Pour un nourrisson, la succion est un plaisir en soi, qui l’amène à rechercher activement le sein ou le biberon et à se saisir de toutes les possibilités de sucer un doigt, par exemple.

Après avoir tété quelques minutes, bébé est plus détendu même s’il n’a rien avalé. C’est là l’effet de la production d’endorphine : l’hormone du bien-être.

Lorsque votre bébé est un peu anxieux, votre contact couplé à la possibilité de sucer sont la meilleure réponse. Vous pouvez lui donner le sein. Ou lui prêter un petit doigt en attendant qu’il trouve les siens.

La tétine : attention à l’accoutumance

Recourir à une sucette n’est pas conseillé. A plus forte raison si vous allaitez votre enfant au sein : la tétine peut fausser le réflexe normal de succion et lui apprendre à « mâchonner », ce qui peut ensuite vous blesser.

La tétine peut aussi créer une accoutumance au moment où votre bébé cherche tous ses repères, voire une dépendance dont il lui sera difficile de se défaire par la suite.

Sur le dos ? Sur le ventre ? Sur le côté ? Les recommandations officielles ont varié dans le temps. Elles convergent aujourd’hui.

Couchage ventral : danger

Au début des années 1990, les pédiatres ont préconisé un couchage ventral, pour faciliter la digestion. Ils se sont aperçus que cette position présentait des dangers d’étouffement en cas de fièvre ou de rhume. A l’heure actuelle, cette position est vivement déconseillée.

« En haricot » : une position naturelle

Observez comment se positionne naturellement votre bébé quand vous le posez sur la table de change. Sa tête se tourne généralement sur un côté et il s’installe dans une position de trois-quarts, un peu enroulé. Cette posture « en haricot » est à la fois un bon souvenir de la vie fœtale et une habitude familière tranquillisante. Pourquoi ne pas le laisser dormir comme cela ? C’est d’ailleurs ainsi que beaucoup d’adultes s’endorment… N’oubliez pas d’alterner le côté droit et le côté gauche, afin de prévenir les déformations des os de son crâne

Notre conseil

Ne pas céder aux arguments des vendeurs de matériels de puériculture, qui vous proposeront plan incliné, cocon, boudins, coussins, tour de lit… Autant d’accessoires aussi coûteux qu’inutiles, voire potentiellement dangereux !

Autour de votre bébé, l’espace doit être le plus dégagé possible, afin de prévenir tout risque d’enfouissement et d’étouffement, notamment s’il se retourne accidentellement.

C’est le grand jour ! Le retour à la maison est le second grand moment d’émotion après la naissance.

A J+ 3 ou 4

Généralement, la sortie de maternité s’effectue 3 à 4 jours après la naissance.

La décision de sortie dépend de l’adaptation du nouveau-né à la vie extra-utérine et de la stabilisation de ses fonctions vitales.

Le pédiatre doit avoir constaté que votre bébé se nourrit efficacement, qu’il digère bien et élimine correctement.

A J+2 avec de l’aide

Une sortie plus précoce peut être décidée en accord avec vous.

Dans ce cas, vous bénéficiez d’une hospitalisation à domicile ou de l’accompagnement à domicile d’une sage-femme (dispositif Prado de l’Assurance Maladie).

A noter

Une visite à la maternité est nécessaire après 2 à 3 jours à la maison, pour vérifier les paramètres d’adaptation à l’environnement extra-utérin et de stabilisation des fonctions vitales.

L’arrivée de votre bébé vous comble de joie mais pour votre ainé, dans un premier temps, la venue d’un petit frère ou d’une petite sœur n’est pas forcément une bonne nouvelle.

Quels nouveaux parents ne se sont pas inquiétés de voir leur aîné se remettre à faire pipi au lit, à redemander le biberon ou à faire des colères inhabituelles ? Rassurez-le sur le fait que le cœur d’une maman et celui des parents en général grandit avec le nombre d’enfants. Réservez lui des moments rien que pour lui.
Lors du retour à la maison, impliquez les enfants aînés de la fratrie : laisser-les porter un paquet, chargez-les de la mission de « faire visiter » le logement au « nouveau-venu »…

N’hésitez pas à mettre à contribution d’autres membres de la famille pour proposer à l’aîné des activités entre « grands ». Veillez également à ce que l’aîné reçoive des petits cadeaux également. Laissez toutefois les bases de la relation s’installer en permettant que votre grand embrasse le bébé, qu’il lui montre ses jouets… Mais cela sous haute surveillance : pas question de tolérer le moindre geste violent.

Si vous sentez votre aîné en souffrance, n’hésitez-pas à consulter

réalisation : Netcreative